Comment se déplacer au Bénin? Voici les moyens de transport empruntés au quotidien

Plusieurs moyens existent aujourd’hui au Bénin pour votre mobilité. Il existe un moyen de transport atypique à emprunter selon le trajet. Cet article vous décrit les différents moyens de transport qu’on retrouve au Bénin.

Pour les longs voyages à l’intérieur du pays, les bus et taxis-brousse sont les deux possibilités qui s’offrent à vous. L’effectif des taxis-brousse diminue au fil des années à cause de la forte concurrence déloyale instaurée par les Bus. Pourquoi les bus sont-ils privilégiés de nos jours aux taxis ?

Les Bus

Les Bus sont détenus généralement par des sociétés au Bénin et comportent au moins cinquante sièges. Ces Bus assurent le transport des personnes du sud vers le nord et l’inverse ou vers les pays voisins. Les Bus possèdent des horaires vigoureux avec des points focaux d’arrêts préalablement établis et connus de tous les clients.

Les chauffeurs des Bus sont des professionnels. Le confort est non négligeable. On y trouve la climatisation, des ports bagages personnels garantis, certains bus disposent même  de poste téléviseur et d’une connexion wifi gratuite.  Vous avez la possibilité de faire des réservations 24h avant votre voyage. Le départ est pris de Cotonou à 7h pour ceux qui souhaitent voyager dans la matinée et 20h pour ceux qui choisissent de voyager la nuit. 

Les tarifs sont fixés au préalable et dépendent d’une compagnie à une autre. Les compagnies Ayina Transport et Tourisme (ATT), la Poste, Confort Lines, Pax Express, Baobab express et autres sont quelques bus qui sont maîtres du transport terrestre au Bénin.

Chaque compagnie dispose de son parking de stationnement à Cotonou. Par contre, dans les autres villes, les bus sont parfois regroupés dans une seule gare.

Pour effectuer un voyage en partance de Cotonou par exemple avec les Bus ATT, vous devez vous rendre à l’Étoile rouge (situé sur la voie inter-État de Cotonou qui mène au marché Dantokpa) pour la réservation, mais le départ est pris du quartier wologuèdè (quartier qui abrite l’hôtel de ville de Cotonou).

À proximité de la direction ATT, situé à l’Étoile rouge, sont stationnés plusieurs taxis-brousse, un autre moyen de transport réservé à une autre catégorie que nous vous invitons à découvrir.

Les taxis-brousse

Les taxis-brousse sont des véhicules de 5 à 9 places et parfois des minibus (12 à 20 places). Ils parcourent aussi les grands axes comme les Bus, mais avec moins de certitude. En effet, Le départ n’est effectif lorsque le chauffeur est satisfait du nombre de passagers à bord du véhicule ou il attend que le taxi soit plein avant d’effectuer son voyage. Cela demande de la patience, parfois, vous pouvez passer des heures à la gare avant de prendre le chemin.

Il est souhaitable si vous avez une urgence de vous rendre près de la voie pour trouver un taxi-brousse prêt à démarrer. Le client indique où il souhaite descendre ce qui cause plusieurs arrêts durant le trajet. Mais attention vous devez discuter du prix avant de prendre siège car il varie d’un chauffeur à un autre.

Les taxis-brousse sont généralement regroupés dans un même parking reconnu par le syndicat des transports. Ils sont classés en fonction de leur destination. En d’autres termes, les véhicules qui voyagent sur Bohicon ont leur espace qui est différent de ceux qui voyagent vers Parakou. 

Il est impossible de parler du transport au Bénin sans aborder le meilleur moyen né au Bénin et répandu dans les autres pays de la sous-région. Il s’agit des zémidjans.

Zémidjan

« Prends-moi vite »

Pour les déplacements de court trajet à l’intérieur des villes et quartiers, le moyen le plus rapide est la moto-taxi appelée zémidjan qui signifie « prends-moi vite » en langue nationale Fon.

Petite histoire :

L’apparition des zémidjans au Bénin remonte dans les années 1970 avec comme précurseur Jules AHOTIN. Selon les témoignages, cet homme utilisait sa moto pour transporter les vendeuses d’akassa  de Cotonou à Porto-Novo.

L’activité s’est répandue  suite à la crise économique et aussi à la faillite des sociétés de transport publiques.

Pour mieux assainir le milieu et défendre leurs intérêts, les zémidjans vont créer leur premier syndicat dénommé « union des conducteurs de taxi-moto de Cotonou » en 1993. D’autres fédérations vont naître au fil des années. Les zémidjans connus sous le nom de «boda-boda » sont apparus à Lomé après la grève de 1992.


Les zémidjans sont très identifiables et sont dotés d’une chemise à manche courte uniforme immatriculée dont la couleur dépend des villes. À Cotonou, ils sont plus de 200.000 habillés en uniforme jaune et stationnés un peu partout dans les places publiques. On les reconnait à Porto-Novo grâce à la couleur bleue. 

Le zémidjan est souvent équipé d’une moto de marque « Bajaj » (moto provenant de l’Inde, de la chine et de la Corée). 

La course est facturée selon la distance à partir d’une centaine de francs dans la journée et parfois le double dans la nuit. Leur formule d’approche est « eya ? » qui signifie en Fon« on y va ? » L’avantage à prendre un zémidjan est qu’il est capable de vous transporter dans n’importe quel coin de la ville et peu importe l’état de la voie. En résumé, le zémidjan va où un taxi traditionnel ne peut pas se rendre. Les prix varient d’un conducteur à un autre. 

 

En dehors des motos taxi, nous avons les véhicules taxis comme Bénin Taxi à l’image des Uber taxis dont nous allons aborder plus tard. Commençons par les minibus « tokpa tokpa » un pseudonyme tiré du nom « Dantokpa ».

Tokpa tokpa

Les minibus « Tokpa-Tokpa » sont populaires à Cotonou. Ils font la navette du marché Dantokpa vers les périphéries de Cotonou d’où même la naissance de leur appellation « Tokpa-Tokpa ». Ils sont à l’image des « Gbaka » que l’on rencontre dans la ville d’Abidjan. Ces minibus plus ou moins neufs transportent 10 à 20 personnes. Ils démarrent de leur point de stationnement à moitié plein, espérant trouver d’autres clients sur le trajet. L’assistant du chauffeur la tête au travers des vitres émet un cri « tokpa! » une manière de rechercher des clients. Qu’en est-il du confort?

« On nous entasse comme des boites de sardines »

Les tarifs des minibus sont moins chers comparativement aux taxis traditionnels et sont compris entre 200 F et 500 F. C’est ce qui fait d’ailleurs que bon nombre de citoyens les préfèrent aux taxi-villes et taxis-motos. 

L’autre avantage des « tokpa-tokpa » est qu’ils ont une grande capacité de transporter des bagages. Une grande aubaine donc pour la commerçante qui veut se rendre au marché Dantokpa. Néanmoins, le confort pose problème, le chauffeur du bus doit transporter assez de passagers pour espérer faire un bon chiffre d’affaires.  

Plusieurs usagers de ce moyen de transport nous ont confié leur calvaire « on nous entasse comme des boites de sardines, on n’a pas le choix, c’est le moins cher pour nous rendre en ville ou retourner chez nous » se désole Sandrine étudiante en première année sur le campus d’Abomey-calavi. 

Les autres moyens de déplacement très modernes retrouvés aussi au Bénin sont les taxi-villes et les véhicules particuliers.

Les véhicules particuliers et taxis villes

« Plus de 6000 véhicules immatriculés en 10ans »

Ces types de moyens sont beaucoup fréquents à Cotonou et sont les véhicules de location ou les taxis. Les véhicules de type particulier sont le moyen de transport d’une classe privilégié autrement dit la classe moyenne. Ces types de véhicules qui ont connu une expansion de nos jours, reviennent généralement coûteux et sont stationnés devant les grands hôtels. De ces types de taxis, se dégagent les Bénin taxis comme annoncé, ils sont à l’image des Uber Taxis rencontrés en France et aux États-Unis.

Bénin-taxi


C’est un projet initié par le gouvernement béninois pour moderniser le transport dans les grandes villes du Bénin. Pour le moment le projet connait un succès à Cotonou. Ce sont des taxis de confort pour des déplacements surtout discrets et en toute sécurité. Ils sont dotés d’une climatisation et d’une connexion wifi gratuite. En effet, un seul numéro (130) centralise les réservations et les prix sont règlementés. Le tarif minimal est de 1000 F à l’intérieur d’une même zone. La particularité est que le prix est fixé en fonction de kilométrage et non du nombre de personnes. Les véhicules Bénin-taxis sont peints de couleur jaune et stationnés sur les places publiques. Pour plus de détails sur les Bénin taxis, veuillez consulter leur page Facebook (Bénin taxi). La couleur jaune caractérise aussi les taxis-ville ou taxis traditionnels.

Les taxis-ville

Ils étaient les premiers moyens de déplacement dans les zones urbaines. Mais le secteur est envahi de nos jours par les zémidjans, les « tokpa-tokpa » et Bénin taxis. Les taxi-villes n’ont pas abdiqué et sont toujours présentes dans la circulation malgré la rude concurrence déloyale. Ils sont aussi de couleur jaune frappée un peu du vert. Les tarifs sont légèrement au dessus de ce que proposent les motos taxi et les minibus. Vous devez accepter de prendre ce moyen avec d’autres passagers, car l’objectif du taximan est de rentabiliser le maximum dans la journée. Un taxi qui doit normalement embarquer 03 personnes peut prendre jusqu’à 6.

Il existe aussi des agences de location de véhicule avec ou sans chauffeur, sans oublier les bus mis en circulation par certaines municipalités comme Abomey-calavi, Cotonou et d’autres entreprises privées comme MTN.


Le transport au Bénin de façon générale est moins coûteux. Pour voyager à l’intérieur, certaines routes sont en reconstruction, ce qui peut rendre plus onéreux votre déplacement.
Nous pensons que notre article vous sera très utile.

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