La dot reste un élément très important dans la culture béninoise, c’est un symbole important et un honneur pour la femme qui aspire au mariage. Néanmoins les avis divergent sur le fond de cette pratique coutumière. Dans cératines régions, nous assistons à des scènes de fantaisie, la dot peut avoisiner des millions. Faut-il recadrer ce côté excessif de la dot? (Si tant est qu’il s’avérait que c’est excessif vraiment).
Découvrons dans cet article quelques éléments de réponses.
La dot est légale au Bénin, elle est reconnue par le code des personnes et de la famille. C’est une étape très importante dans le processus du mariage dans de nombreuses ethnies béninoises. C’est un acte posé par le marié qui consiste à envoyer par les biais de ses parents un certain nombre de biens dont il a préalablement reçu la liste, à sa femme et sa belle-famille pour la demande officielle en mariage.
Le fait de devoir suivre une liste préétablie par la famille de la femme est peut-être l’aspect qui dérangerait certains et qui aurait tendance à dénaturer le sens de la dot.
Dot symbole d’union entre les familles des mariés
La dot est un signe d’honneur et de grande estime pour la femme. Dans de nombreuses régions, toute femme qui ne bénéficie pas de la dot avant son union avec un mari est considérée comme étant dans un mariage illégitime et parfois le mari de cette dernière peut être accusé de s’être marié à crédit. Cela montre l’envergure et l’importance que peut constituer la dot dans ces cultures où elle est présente.
La plupart du temps, la dot n’est pas l’œuvre de l’époux seule, mais aussi la contribution de tous les membres de sa famille.
Elle suppose que la femme ne travaille pas donc elle ne dispose pas de bien. C’est à son mari de lui fournir tout, de quoi s’habiller et des ustensiles pour préparer.
Dans le lot de la dot on retrouve généralement des pagnes, des bijoux, des sacs, des vivres plus une somme d’argent. À cela on peut ajouter des colas, des boissons et liqueurs, du sel, du sodabi, les valises, le maïs et le mil.
C’est toujours le cas dans le fond, mais elle est de nos jours utilisée comme un moyen pour attirer tous les regards. Il faut avoir des moyens conséquents pour doter une femme issues de certaines familles.
Le paiement de la dot tient compte du rang social
Beaucoup aujourd’hui aspirent moins à la dot. Pour cause, la dot peut coûter une fortune dans certaines régions, notamment dans les grandes villes comme Cotonou, Abomey-calavi, Porto-Novo et autres. Cet aspect a tendance à dénaturer le caractère symbolique de la dot.
Nous constatons de nos jours plus le caractère transactionnel de la pratique qui tend à chosifier les femmes mariées. Ce phénomène qui prend plus d’ampleur dans nos villes crée des frustrations auprès de la plus basse couche sociale.
Les dots forcent souvent les familles pauvres à contracter des prêts avec des taux d’intérêt très élevés, à vendre leurs terres pour obtenir de l’argent, à promettre de payer des dots par mensualités, ainsi qu’à s’impliquer dans d’autres scénarios qui peuvent les conduire à crouler sous l’endettement. On assiste parfois à des cas d’escroquerie de la part de certains parents.
Les familles riches ont tendance à s’attendent à des dots plus élevées.
Le matériel, depuis plusieurs années, a pris le dessus sur le sentimental voire les relations humaines.
Pour éviter ces types de dérapage, beaucoup pensent qu’il faut légiférer dans une loi des règlements sur la dot au Bénin. Cette loi consistera à fixer les conditions de paiement de la dot et les limites à ne pas franchir.
Et vous, êtes-vous contre ou pour la dot ? Vos avis sont attendus en commentaire et surtout n’oubliez pas d’aimer et partager notre article.