Le Bénin est un pays subsaharien. Il se situe sur la côte de l’océan Atlantique et compte plus de onze (11) millions d’habitants. Chaque ville au Bénin a son histoire et sa culture. Zoom dans cet article sur les grandes villes du Bénin, leurs situations géographiques, les langues parlées et aussi les ethnies qu’on retrouve.
Nous avons décidé de présenter les villes par région. La première partie est dédiée aux villes du Sud et la seconde partie est consacrée pour les villes du Nord.
Quand on parle du Bénin, on fait forcément allusion à Cotonou qui est la plus grande ville du pays. Pourquoi devez-vous rendre à Cotonou ?
Cotonou
« Embouchure du fleuve de la mort »
Cotonou est située près de la côte de l’océan au sud du Bénin dans le département du littoral. Elle couvre seule ce département et s’étend sur une superficie de 79km2 avec une population de 760.000 habitants (recensement 2013). C’est la capitale économique du Bénin. Elle abrite les services administratifs et est le poumon de l’économie béninoise. Cotonou est le centre des affaires grâce à son marché Dantokpa et son port autonome.
Le nom Cotonou vient de « KȖTONȖ » qui signifie l’embouchure du fleuve de la mort. Cotonou est le carrefour de toutes les cultures, femmes, hommes venant de tous les horizons, de toutes les sensibilités du Bénin se donnent rendez-vous. Les premiers occupants seraient des pêcheurs du nom « Tofinou », ce qui signifie l’homme de l’eau.
Petite histoire
« Au départ, c’était une zone marécageuse sous le contrôle du royaume d’Abomey. À l’issue d’un traité signé le 19 mai 1868 par Glélé, Cotonou fut louée aux Français grâce à sa position stratégique entre Ouidah et Porto-Novo. Les frais de location s’élevaient à 20.000 francs par an à l’époque. La ville devait servir aux Français de port d’embarquement des esclaves».
C’est d’ailleurs ce qui va faciliter la transformation de la ville, car beaucoup de Français vont s’installer. Mais ce traité sera remis en cause par Béhanzin une fois au trône. Ce qui est à l’origine de la discorde entre Béhanzin et les Français. Après avoir gagné la guerre contre Béhanzin, la colonie du Dahomey sera créée en 1894 sous l’autorité de Victor BALLOT et Cotonou deviendra la ville des affaires et du commerce ».
« Cotonou, le carrefour des affaires »
Les habitants de Cotonou sont de cultures diverses, ça parle en plus du français toutes les autres langues. Le fon, le goun, le yoruba, le mina et le Adja sont les langues très répandues à Cotonou. Les ethnies présentes sont les peuples fon, le peuple Adja, le peuple mina, le peuple yoruba et une minorité du peuple haoussa.
On retrouve à Cotonou la religion islamique, le christianisme et aussi une forte présence des adeptes des religions endogènes. La couleur jaune s’est fait une place à Cotonou, couleur de la tenue portée par les motos-taxis appelées Zémidjans (emmène-moi vite). C’est eux qui transportent l’histoire de Cotonou de bouche à oreille.
Cotonou abrite les grandes institutions de la république comme le palais présidentiel et beaucoup d’infrastructures comme l’aéroport international Bernardin GANTIN et le stade général Mathieu KEREKOU. Si vous faites un tour à Cotonou, nous vous conseillons de visiter des lieux comme la place des martyrs (mémoire des combattants), le marché Dantokpa et l’étoile rouge. L’actuel maire de la commune de Cotonou est Luc ATROKPO.
Nous allons à présent parler de la ville de Porto-Novo.
Porto-Novo
« La capitale à trois noms »
Porto-Novo est la capitale administrative du Bénin. C’est une commune à statut particulier comme Cotonou. Elle est située dans le département de l’ouémé au sud du Bénin, à 30 kilomètres de Cotonou et à 12 kilomètres de la frontière Nigeria, séparée entre terre et lagune. C’est une ville à trois noms, Appelée Hogbonou par les Goun, Adajatchè par les yoruba et Porto-Novo, un nom attribué par le portugais Eucaristo de Campos à cause de sa ressemblance à la ville de porto au Portugal.
Porto-Novo capitale du Bénin compte selon le recensement de 2013, 264.320 habitants répandus sur une superficie de 110 km². Le royaume a été fondé par des princes Adja venus d’Allada après la conquête de leur cité par le royaume d’Abomey. Le royaume de Hogbonou a connu plusieurs rois à sa tête dont le plus célèbre fut Toffa 1er. Le français, le goun, le yoruba et le fon sont les langues parlées à Porto-Novo. Les ethnies Goun et Yoruba représentent 80% de la population de Porto-Novo, mais on y retrouve une minorité des ethnies Tori et fon. Porto-Novo abrite certaines institutions du Bénin, dont l’Assemblée nationale et la Cour suprême.
Porto-Novo, la référence d’une cohabitation de plusieurs religions
En matière de culte, Porto-Novo est cosmopolite, elle présente une diversité de religions comme les religions importées l’islam et le christianisme. Nous avons aussi les religions endogènes comme le Oro (une divinité de la région), le culte Kuvito (esprit des défunts) et le zamgbeto (gardien de la nuit). Le maire de la commune de Porto-Novo est Charlemagne YANKOTI. Les lieux significatifs à Porto-Novo sont le musée ethnographique Alexandre Senou ADANDE ; le palais du roi Toffa 1er; le palais du roi des Yoruba et le couvent des Zamgbeto Kpali Yao.
Le Bénin dispose de deux grandes universités publiques. L’une est implantée au nord à Parakou dont on y reviendra plus tard et la plus grande université du Bénin se situe à Abomey-calavi.
Allons à la découverte de ce lieu résidentiel.
Abomey-calavi
« La cité dortoir de Cotonou »
Abomey-calavi est la ville dortoir de Cotonou. Elle forme une conurbation avec la ville de Cotonou et est située dans le département de l’Atlantique. Abomey-calavi est la francisation de « Agbomin kan do fi » qui signifie en langue fon une portion d’Abomey s’est occupée et s’est installée ici.
Abomey-calavi est donc une portion du peuple d’Abomey qui a voulu vivre hors de sa cité. Elle est limitée par la commune de Zè au sud et au nord par une lagune . La commune d’Abomey-calavi compte 665.965 habitants (recensement 2013). La plupart de ceux qui travaillent ou mènent des activités à Cotonou vivent à Abomey-calavi avec une diversité de confessions (islam, christianisme et religions endogènes).
Abomey-calavi, c’est aussi la destination des nouveaux bacheliers depuis la création en 1969 de la plus grande Université du Bénin. Les ethnies retrouvées dans cette ville sont le AȈzo, le fon, le adja et le yoruba. Ces différents groupes s’expriment en français, fon, AȈzo adja-bé et yoruba.
L’embarcadère de Ganvié, Le Complexe Touristique Agoualand, le palais du roi Gbesso Adjiwatonou ALODJI II et l’Université d’Abomey-Calavi sont les lieux attractifs de la cité dortoir de Cotonou. L’actuel maire d’Abomey-calavi est Angelo Évariste AHOUANDJINOU.
Un tour dans le département du zou pour parler des grandes villes qu’on retrouve. Avant de parler d’Abomey nous aborderons sa ville voisine Bohicon.
BOHICON
« Marché aux moutons «
La ville de Bohicon est située dans le département du zou, elle s’étend sur une superficie de 139km2. Elle est limitée au nord par la commune de Djidja, au sud par la commune de zogbodomey, à l’Est par la commune de ZA-kpota et à l’ouest par la commune d’Abomey. Elle forme avec cette dernière une conurbation comme Cotonou et Abomey-Calavi.
L’histoire raconte que le nom Bohicon est une déformation francisée du nom de son marché de mouton et cabris « Gbohicon». La ville compte dix arrondissements avec une population de 171.781 (2013) composée des ethnies fon, adja et le yoruba. Le français, le fon-gbé, le adja-gbé et le yoruba sont les langues qui prédominent. Une forte représentative du christianisme à Bohicon et une minorité de l’islam. Les religions endogènes aussi sont très présentes. Place maintenant à Abomey, ville historique du Bénin.
Abomey
« L’empire romain du golfe de guinée »
Ancien capital du royaume de Dahomey, Abomey est la capitale historique du Bénin. Fondé par HOUEGBADJA descendant de AGASSOU née de l’union de la fille du roi Tado et d’une panthère dans la forêt. Le royaume d’Abomey a été aussi l’un des royaumes les plus conquérants de la sous-région au point d’être qualifié par certains historiens comme l’empire romain du golfe de guinée.
Abomey est étendue sur une superficie de 142.000km2 regroupant 07 arrondissements. Abomey est située dans le département du zou et compte 92.266 habitants (recensement 2013) avec une forte domination des religions endogènes ramenées des terres dévalisées lors des conquêtes (Egungun, Tron, Sakpata, Lègba, etc.). Le christianisme et l’islam sont aussi représentatifs. L’immigration est forte, 50 % des Aboméens résident dans les autres villes du pays.
Les palais royaux d’Abomey constituent une grande attraction touristique compte tenu de son vécu historique. L’ethnie fon domine à Abomey, les langues parlées sont le fon et le français. Abomey retrace de nos jours plus de trois siècles d’histoires, beaucoup de ses sites sont inscrits dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. Les palais royaux, les forets sacrés et des objets d’art peuvent être des objets de tourisme à Abomey sans oublier la place Goho érigée d’une grande statue du roi Béhanzin. L’actuel maire d’Abomey est Antoine DJEDOU.
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