Longtemps combattue et interdire de consommation par la population, le sodabi a fini par s’imposer au Bénin au point d’être accessible à toutes les couches de la société. Hommes, femmes, jeunes, intellectuels et même certains étrangers le consomment avec fierté. Mais comment cette liqueur made in Bénin est-il préparée ? PanierLibre vous parle de son mode de préparation dans les lignes à suivre.
Le sodabi est produit majoritairement de manière artisanale même si quelques minuscules entreprises tentent d’industrialiser sa production.
Production artisanale du sodabi
La matière première pour produire du sodabi est le vin de palme. Ce vin est obtenu grâce à la fermentation de la sève de palmier à huile.
Une fois récolté, il faut laisser le vin de palme jusqu’à trois jours pour que la fermentation augmente de pourcentage d’alcool et atteindre 3% à 6%. Ensuite, le vin de palme est versé dans un tonneau mis sous un feu très ardent. Le tonneau est relié à un bidon par un raccord tout en passant par un autre tonneau rempli d’eau appelé refroidisseur.
Une fois chauffé à une température comprise entre 80°C et 100°C, l’alcool s’échappe et s’évapore par le raccord vers le tonneau contenant de l’eau froide où a lieu la condensation. Ce qui fait que l’alcool redevient liquide et se dirige vers le bidon. Enfin, l’alcool est prêt à être consommé ou commercialisé. Parlons à présent de la forme revisitée de la production du sodabi.
Le sodabi revisité
Au nombre de ses marques de sodabi revisité, nous avons, en premier lieu, le Tambour original initié par l’américain Jack Muhleman. Tambour original est présent dans les bars et restaurants à New York aux États unis. Ensuite King of Soto disponible presque dans tous les supermarchés de Cotonou.
Il faut rappeler que le sodabi est classé au même degré d’alcool que, la vodka russe, la tequila mexicaine ou alors la Rakia bulgare. On retrouve le sodabi dans les kiosques et buvettes dédiés, avec le verre à partir de 100 francs.